retour provence insolite



LE TEMPS DES CD-ROMS

C’est aux USA, en 1983, que j’ai vu pour la première fois une boutique d’informatique personnelle. Ca m’a fait un choc. Au retour je me suis donc intéressé à l’offre informatique en France. Il y avait les premiers PC sous système DOS. Un vendeur m’avait expliqué qu’il me faudrait au moins trois mois pour maîtriser la “bête”... Je me suis alors dit qu’il était urgent d’attendre. Et puis un jour, en 1985, je passe devant une des premières boutiques d’informatique à Marseille et je vois quelqu’un faisant une démo du Macintosh. Et là je découvre l’interface graphique et la souris. L’affaire était entendue, il me fallait un Mac. Mon premier Mac acheté d’occasion 19 000 F avec l’imprimante était un Mac 512 (512 Kos de mémoire vive...). Le système, les applications et les documents tenaient dans une disquette de 400 Kos...

Et puis j’ai découvert Hypercard et la possibilité de créer une interactivité multimédia. J’ai failli pleurer la première fois où j’ai utilisé le logiciel de traitement du son Sound Edit avec lequel on pouvait couper - coller des sons, et surtout annuler la dernière opération. Après des années à faire du montage son avec du scotch, des ciseaux et des bandes magnétiques, ça m’a paru miraculeux. Après est venue la vidéo. Quant à l’image, Joël Biletta, du Studio Regard, pionnier de la photo numérique, m’a donné les moyens de maîtriser Photoshop.

C’est le logiciel Director, outil idéal pour créer des cédéroms, qui m’a accompagné pendant ces 10 dernières années. J’ai commencé avec la version 3, puis 4, puis 5, puis 6, puis 6.5, puis 7, puis 8, puis 8.5 et aujourd’hui, MX. Je pense avoir contribué à la santé financière de la société Macromedia car chaque mise à jour était facturée autour de 3 à 4 000 Francs (450 à 600 Euros environ).

vieux mac


Le premier produit multimédia, je l’ai fait avec Joël Biletta. Nous avons monté un petit programme sur Cézanne. Un jour je montre ce programme au responsable de la promotion économique du Conseil Général du Var. “C’est ça qu’il nous faut”. C’est ainsi que j’ai vendu mon premier programme destiné à être implanté sur des ordinateurs portables avec lesquels partaient en tournée mondiale, les “VRP” du Var. Les élections sont passées par là. Une nouvelle équipe a été élue à la tête du Conseil Général et le programme (qui avait été livré et payé) est resté dans les tiroirs...

Il n’empêche que ce programme représentait ma première référence et a contribué à m’ouvrir des portes. Mais ce qui m’a propulsé, c’est la bonne action de Philippe Carrese qui avait accepté de faire un film au rabais (au rabais pour lui, pas pour le film) pour une association de patients atteints de la maladie de Charcot. Un jour, les responsables du médicament (Rhône Poulenc devenu Aventis) retardant les effets de cette maladie visionnent le film. Depuis Philippe a tourné d’autres films pour eux, et moi, on m’a embringué dans un cédérom colossal, consacré à cette maladie (aussi appelée sclérose latérale amyotrophique). Le cédérom a fait un tabac dans la communauté des neurologues et j’ai été amené à le présenter au congrès de Glasgow, puis au congrès de Lisbonne. Entre temps, Rhône Poulenc devenu Aventis m’a demandé d’autres prestations comme la réalisation d’un sondage sur ordinateur au congrès d’Aarhus (Danemark).

Electrolux est depuis 6 ans mon meilleur client. C’est Christian Morandini qui m’a permis de mettre le pied dans l’entreprise et d’assurer avec mes amis de la société Anaconda toute la communication multimédia de la filiale internationale Electrolux Baking, spécialisée dans les machines pour la boulangerie et la pâtisserie, fours, pétrins, armoires de conservation, etc.

Le dernier produit que j’ai réalisé est le cédérom Trilobite pour Electrolux. Trilobite c'est cet aspirateur autonome qui scanne les murs de la maison et aspire tout seul. Il va même se replacer tout seul sur sa borne de chargement quand ses batteries faiblissent. Le cédérom a beaucoup plu, si bien que j’ai réalisé le cédérom Trilobite pour les filiales anglaises, irlandaises et australiennes.

nouveaux mac et ipad

Depuis ces années-là, de l'eau a coulé sous les ponts du multimédia mais pour une raison pas que sentimentale, je suis resté client d'Apple et l'Ipad accompagne mes visites guidées.

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