Marseille 2600 ans
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Marseille
RENDEZ-VOUS SOUS L'OMBRIÈRE
DU PORT La visite peut se faire en
visio-conférence,
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Le Vieux-Port | L'Ombrière du Vieux-Port | Les Pécheurs poissonniers |
Cette visite guidée aura lieu certains samedis à 10h mentionnés au CALENDRIER DES VISITES. Tarif 10 €, gratuit pour les enfants. Réservation par courriel ou par SMS : 06 07 32 10 31. La visite vous emmènera de l’emblématique Vieux-Port de Marseille, piétonnisé depuis peu par l'architecte du viaduc de Millau, Norman Foster, jusqu’en EuroMéditerranée, le tout récent aménagement des rives des ports marchands de Marseille. Pour ce faire nous emprunterons, les rues des vieux quartiers jusqu'aux audacieuses passerelles imaginées par l’architecte du MUCEM, Rudy Ricciotti.
Depuis notre point de départ, sous l’ombrière du quai de la Fraternité, nous ne manquerons pas de faire étape devant les trois bijoux du passé marseillais que sont l’Hôtel de Cabre (la plus ancienne demeure privée de Marseille : 1535), la Maison Diamantée (charnière XVIe-XVIIe) et l’Hôtel de Ville (XVIIe).
Dans la deuxième partie du XIXe siècle, alors que le préfet Maupas s’était mis en tête « d’Haussmanniser » Marseille (et de faire édifier une nouvelle préfecture « versaillaise »), il décida de cantonner la pratique de la prostitution dans un quartier réservé duquel il serait interdit de sortir aux péripatéticiennes.
Par malheur pour ses habitants, c’est le quartier de Saint-Jean, entre mairie et fort Saint-Jean, qui fut choisi. Inutile de préciser que les bourgeois ou même les nobles qui habitaient les hôtels particuliers du quartier partirent vers les nouveaux quartiers chics, au Sud.
Avec près de 3 000 prostitués concentrées dans quelques milliers de mètres carrés, Marseille fut de ce fait au XXe siècle l’une des capitales les plus connues au monde pour son « Grand Lupanar » comme l’a appelé André Suarès dans son « Marsiho ». La mauvaise réputation justifiée du quartier où se cachaient ceux qui avaient quelque chose à se reprocher a pesé lourd dans la décision de l’occupant nazi, de le détruire.
Evacuation des habitants des quartiers condamnés | Les destructions : une explosion toutes les 15 minutes pendant 17 jours | Un soldat allemand sonne l'alerte avant une explosion |
En novembre 1942, l’Allemagne nazie envahit la zone sud de la France jusqu’alors « Zone Libre ». Par rejet de l’occupant, une vague d’attentats anti-allemands a lieu à Marseille fin 1942 et surtout le 3 janvier 1943, visant les hôtels où sont logés les officiers ennemis ainsi qu'un bordel pour SS à la rue Lemaître qui fit des morts et des blessés. Sur ordre d’Hitler, le 24 janvier 1943, on procède à l’évacuation des vieux quartiers de Marseille où étaient censés se cacher les « terroristes ».
Les habitants sont avisés par haut-parleur qu’ils ont 2 heures pour évacuer et droit à 30 kgs de bagage chacun. Tous les trams de Marseille sont réquisitionnés pour amener les personnes évacuées à la gare du Prado d’où partent les trains vers le camp des tirailleurs sénégalais de Fréjus où rien n’a été prévu. Boule de pain, un peu de fromage, pas de lit. 1500 d’entre eux sont “triés” et envoyés à Compiègne pour partir dans les camps d’extermination. Le 1° février les premiers dynamitages. 17 jours d’explosions. Marseille sous un nuage. 1500 immeubles, 75 hectares détruits. Les quartiers de la mairie et Saint-Jean sont rasés.
Étape gourmande chez José pour déguster ses délicieuses Navettes des Accoules (biscuits de marin, spécialités marseillaises).
Notre incursion dans le quartier du Panier va nous conduire sur la place des Moulins, là où se trouvait le castrum grec, point culminant de la ville antique. Il reste encore quelques vestiges des anciens moulins. Puis nous découvrirons la plus ancienne fontaine de Marseille (ou du moins ce qu'il en reste) : la fontaine du Barquiou.
Le Corbusier ne s'y était pas trompé, lui qui découvrit ce monument devenu cour des miracles, caserne, taudis, squat, au fil du temps, enseveli derrière des décombres, qui est sans doute le plus beau des vestiges du passé de Marseille "ville antique sans antiquités" : l'Hospice de la Vieille Charité. Nous devons sa chapelle baroque à Pierre Puget, né tout à côté (voir la plaque commémorative).
Le long de la rue du Refuge, nous verrons les ténus vestiges du Couvent du Refuge où étaient enfermées dans des conditions de sadisme carcéral inimaginable les prostituées. Elles entraient au couvent par la rue du Déshonneur (rebaptisée aujourd'hui rue des Honneurs à la demande des habitants !). Celles qui en ressortaient (elles étaient rares), retrouvaient la liberté par la rue des Repenties...
Nous retrouverons la Montée des Accoules et la plaque commémorative de Jean-Louis Pons, "le furet des Comètes". Concierge de l'Observatoire des Accoules, il devint astronome et découvrit 18 comètes !
Artisans du Panier | La boutique de PBLV avant sa fermeture (avril 2014) | Artisans du Panier |
Le Panier, c'est aussi un quartier investi par des artistes et des artisans d'art. Nous passerons dans ces rues où se cotoient tant de vitrines attractives. Par manséuétude spéciale, nous irons même jusqu'à signaler la placette qui a inspiré le décor de "Plus Belle la Vie !". Les initiés disent "PBLV" ...
La rue des Repenties | Jean-Louis Pons | Notez l'erreur, planètes au lieu de comètes ! |
Puis, nous découvrirons depuis le parvis de l'Église Saint-Laurent l’un des plus beaux panoramas de Marseille qui nous permettra de glisser quelques mots sur la basilique Notre-Dame de la Garde et l’abbaye de Saint-Victor.
Et voici la partie aérienne et funambuliste de la visite, l'emprunt des deux passerelles dont on dit qu'elles ont été rajoutées tardivement au projet et qui paradoxalement pourraient devenir peut-être l'image emblématique que vont colporter les médias. La visite du MUCEM n'étant évidement pas comprise dans cette visite pedestre, nous regagnerons le Vieux-Port par le chemin de ronde crénelé, sous les fortifications de l'entrée du port. Ce chemin de ronde permettait autrefois de rejoindre les "Pierres Plates" longtemps fréquentées par des baigneurs dont on disait volontiers qu'il préféraient le loisir au travail ! D'ailleurs dans la "chanson des Pierres Plates", qui était un tube à l'époque, on entendait ceci : "la poésie fait pan-pan au travail !"
Juste en dessous de nous, dans l'axe de la passe du port, nous verrons l'incroyable vestige du passé de Marseille : le crochet qui tenait du côté Fort Saint-Jean, la chaine barrant l'entrée du port la nuit et en cas d'attaque. Ces chaines (il y en avait deux reliées par un rocher affleurant au milieu de la passe), nous ont été "empruntées" par les Aragonais Catalans en 1423, lorsque, vaincus devant Naples, ils rentraient bredouilles chez eux. Passant devant Marseille dont les galères étaient au combat au Sud de l'Italie, les vaincus décidèrent de se venger contre une ville où ne se trouvaient plus que des femmes, des enfants, et quelques vieillards armés. Les chaines du Port de Marseille sont aujourd'hui exposées dans la cathédrale de Valencia, ville avec laquelle nous entretenons les meilleurs rapports depuis qu'elle nous a aussi ravi l'America's Cup !
Pour les passionnés, j'ai une visite spécifique sur le thème des chaines du port de Marseille où j'évoque aussi le comte de Monte-Cristo, Alexandre Dumas à Marseille, les lazarets du port et la vie de saint Louis d'Anjou dont les reliques nous ont aussi été subtilisées par les Aragonais Catalans lors du sac de la ville, en 1423.
LA SARDINE QUI A BOUCHÉ LE PORT DE MARSEILLE
C'est Barras (1755-1829) qui racontera dans ses mémoires cet épisode dont la déformation fit tant de tort à l'image de Marseille et dont il fut, bien malgré lui, le témoin.
Capturé par les anglais en 1778 à Pondichery, Barras bénéficie comme bon nombre de soldats français des accords d'échange de prisonniers alors en vigueur et en mai 1779, il embarque avec d'autres ex-prisonniers en direction de la France sur la frégate la Sartine, baptisée du nom du ministre de la Marine de Louis XVI de 1774 à 1780, Monsieur de Sartine, comte d'Alby.
Comme il est alors d'usage, la Sartine doit naviguer sous pavillon d'entente, une signalétique particulière équivalent à un sauf-conduit la garantissant contre toute attaque de navire anglais et lui assurant donc la tranquillité du voyage. Par erreur d’interprétation du pavillon la frégate est canonnée par les Anglais et arrivera en se trainant jusqu’à la passe d’entrée du port de Marseille où elle s’échouera en travers rendant toute circulation maritime impossible.
On raconte que c’est un certain Molinari de la Ciotat qui eut l’idée de faire gonfler à l’aide de roseau 5 000 boufigues (vessies de porcs) afin de renflouer la Sartine qui avait bouché le port de Marseille !!!
Le couvent de la place des Augustines | L'Hôtel-Dieu devenu Hôtel Intercontinental 5 étoiles | Place
des Augustines Hercule et Omphale |
2600 ANS
D'HISTOIRE Qu'apporte une tablette à une visite guidée ? D'abord c'est la fin des classeurs ou de ces feuilles volantes pour montrer des illustrations, des photos, des schémas et même des schémas animés. Parfois le son intervient avec un petit "tambour amplificateur" spectaculaire. Autre avantage, pour le guide cette fois, il y a sur la tablette toutes les sources, toutes les citations comme une anti-sèche électronique... Mais le plus agréable pour votre accompagnateur c'est la connexion Internet ! avec la tablette et la 4G, plus de questions pièges ! on va chercher la réponse sur Wikipedia ou Google ! |
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Le calendrier des visites thématiques à Marseille est consultable ici. En attendant, vous pouvez explorer les sujets de visite en cliquant dans l'un des items des deux bandeaux ci-dessus. Cependant, toutes ces visites sont déjà ouvertes à la réservation pour les groupes. Depuis 2004, Jean-Pierre Cassely, conteur de rues et guide-conférencier s'est lancé dans une reconversion et sa nouvelle vocation est de faire découvrir Marseille et la Provence sous un angle insolite et anecdotique, comme dans une visite classique mais dans un climat plus convivial où l'humour est convoqué. Auteur de plusieurs guides sur la région : Marseille insolite et secrète, Aix insolite et secrète, Provence insolite et secrète, Côte d'Azur insolite et secrète. Citons aussi Toscane insolite et secrète première édition (signée d'un pseudo : Carlo Caselli). Depuis 2009, les éditions Hachette ont confié à Jean-Pierre les mises à jour du guide Hachette Evasion : Côte d'Azur. Enfin, vous pouvez vous réveiller le matin avec Jean-Pierre qui sévit sur France Bleu Provence (103,6 mhz). |
REPORTAGE PHOTO VISITE DU SAMEDI 16 MARS 2013
MERCI À JEFF
REPORTAGE PHOTO VISITE DU SAMEDI 16 MARS 2013
MERCI À MONIQUE BERIZZI
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